Patrice Larue prend des clichés des paysages ruraux ou urbains soit en marchant, soit en conduisant.
Dans la série que nous présentons, la pluie fournit la matière à ses sujets, à mi-chemin entre le réalisme de la photographie et l’imaginaire de la peinture qu’il pratique en parallèle.
Rejetant l’objectivité et la netteté au profit d’images brouillées, fragmentées et traversées de visions flottantes, il revendique un nouveau langage photographique et impose un style.
Ses scènes se déclinent sur un mode sériel d’une intense plasticité :
– Univers colorisé aux teintes vives, esthétique allusive plutôt que descriptive pour ses images urbaines, laissant au spectateur la liberté de l’expression.
– Dans sa représentation du monde rural, l’altération de la mémoire et le souvenir qu’il en garde l’aident à capturer la beauté des paysages.
– L’enjeu de la perception constitue l’essence même du travail de Patrice Larue et là où le rendu flou de l’image ou la présence d’un grain élimine le détail, l’œil réussi toujours à reconstituer le motif.
C’est aux Arts Décoratifs de Paris, que Patrice Larue met un terme aux gribouillis de son enfance et apprend à donner aux images les moyens de s’exprimer. En 1985, avec deux complices, il crée Bahamas le meilleur studio d’illustration de Paris. Durant 15 ans, ils font la couverture de tous les news et signent les campagnes de pubs les plus prestigieuses.